Collège Jean XXIII
établissement privé catholique
Mulhouse – France
  
      

Présentation d'un métier : luthier - Novembre 2013


Le 28 novembre 2013, M. Nicolas BINANZER est venu nous présenter le métier de luthier. Il travaille dans un atelier de lutherie à Mulhouse.
Pour devenir luthier, il faut faire une école de lutherie pendant 3 ans. Pour y entrer, le niveau requis est d’être en fin de collège ou niveau lycée. Il faut ensuite travailler dix années chez un maître pour devenir un bon luthier. On n’est pas obligé de jouer d’un instrument pour devenir luthier, mais c’est bien sûr préférable !

Le métier de luthier est de fabriquer et de réparer des instruments à cordes :
- Viole d’amour
- Violon
- Contrebasse
Tous ces instruments sont à base de bois. L’artisan utilise des bois très secs de plusieurs essences (érable, épicéa..) pour travailler les différentes parties du violon. Ces bois sont très chers car les arbres sont choisis avec soin. Pour assembler les 80 (!) pièces qui composent par exemple un violon, on utilise des colles à base d’os réduits en poudre. Puis le violon est recouvert d’une résine dont la fabrication est secrète. M. BINANZER a ainsi travaillé plusieurs années à la fabrication de la sienne.

» Les contraintes

• Sa semaine de travail est très longue, avec des journées qui commencent tôt et se terminent vers 19h, du lundi au samedi. Il ouvre son atelier pour recevoir le public, mais le soir, doit prendre aussi du temps pour régler la partie administrative.
• Il faut être à la disposition des clients et essayer de les satisfaire au mieux. Ce n’est pas toujours facile car la fabrication d’un violon prend environ 200 heures, ce qui fait que l’instrument est ensuite très cher : la concurrence vient d’Asie où les prix sont plus bas car les violons sont fabriqués différemment.
• Ce métier est très physique. Exemple : La contrebasse est lourde.
• Quand on travaille le bois, le risque est de se prendre des échardes : On ne peut pas mettre de gants car le travail ne serait pas minutieux. Le luthier travaille avec des instruments de précision minuscules et les yeux se fatiguent aussi très vite !

Mais, il faut savoir que tant qu’il y aura des musiciens, il y aura des luthiers même si ce métier est rare. M. BINANZER aime beaucoup son métier, c’est sa passion depuis tout petit !

D’après un compte-rendu de la séance de Khadija EL-IDRISSI (5A)